De nombreux écrits ont été repris dans les sites et documents en Références
L’Histoire raconte qu’en 1625, lors d’une assemblée générale des communautés publiques qui se tenait à Lambesc dans les Bouches-du-Rhône, les consuls de la vallée du Haut-Verdon réclament de « faire construire un pont en charpente à trois arcades sur la rivière de Verdon au terroir dudit Thorame la haute et à l‘endroit où il y a présentement un pont de bois à cause que le dit pont de bois menace ruine, et il est fort utile et nécessaire au commerce, soit pour le passage de toute sorte de montures, que pour les bestiaux qui vont dépaître l’été aux montagnes. » Le 16 juillet 1626, ce pont de bois est donné à prix-fait . On dirait aujourd’hui que le cahier des charges est rédigé.
Un acte de 1626 mentionne le pont à reconstruire «proche des moulins». Il existait en effet un moulin à foulon ou à farine, probablement antérieur au XVIIème siècle qui se situait au nord du pont sur un canal de dérivation. La carte de Cassini, établie au XVIIIème siècle, représente le pont et le moulin. Il ne s’agit pas ici du moulin contigu au pont, qui n’existait pas encore.
En 1681, les mêmes communautés sollicitent la Province : « dans le terroir dudict Thorame la haute, il y avait un pont en bois […] qui servait pour le passage de tout le bestail que l’on mène despaître en esté aux montagniers de ce quartier, lequel pont se trouve actuellement ruiné.[…] demandent qu’il plaise à l’assemblée de délibérer qu’il sera construict en pierre sur ladict rivière et à l’endroit qu’il trouvera formé de petite despanse et qu’il pourra estre fait avec une seule arche… ».
Le devis est dressé le 26 août 1682.
Les enchères conduisent à la conclusion du contrat avec Monsieur Eustache Ventre, maçon de Colmars pour la somme de « Trois mil livres qui doit estre régalée sur les contribuables ».
La réception de l’ouvrage a lieu en 1688 au cours de laquelle les représentants de la province constatent avec quelque étonnement que l’ouvrage réalisé ne correspond pas au devis, qui prévoyait une seule arche. Le pont en comporte deux.
L’entrepreneur se justifie par la présence du rocher ayant permis, et de fonder la pile, et d’assoir la culée de la petite arche, servant d’une part à la vidange du Verdon lorsque celui-ci est gros de la fonte des neiges ; que d’autre part, en respectant les mesure du devis, le second piedroit ne se serait pas trouvé sur le ferme. Il faut supposer que le procureur et l’architecte furent sensibles à la beauté de l’édifice, à l’ingéniosité de son auteur et à ses explications, car ils acceptèrent cette modification unilatéraleet considérèrent que l’entrepreneur devait être payé du surplus de besogne occasionné par la construction de la seconde arche.
Durant deux siècles, le pont va remplir sa mission : faciliter le franchissement du Verdon pour les hommes et les bêtes.
Très peu de documents nous décrivent l’évolution et l’utilisation du pont au XVIIIème siècle.
En 1881, avec l’endiguement du Verdon sur sa rive droite, sur lequel on place la N208 qui deviendra la D908, on change le tracé du chemin vicinal ordinaire n° 2 conduisant à Ondres. Une passerelle est réalisée en amont du pont du Moulin qui est alors délaissé au profit de la nouvelle structure.
La nouvelle passerelle ne résistera pas longtemps aux crues du Verdon. Elle est emportée en 1917 et consolidée de façon sommaire. En 1925, le projet d’une nouvelle passerelle avec des piliers en pierre est évoqué.
Mais il faudra attendre 1938 pour voir son achèvement. Celle-ci se révèlera beaucoup plus solide et son tablier ne sera remplacé par des poutrelles d’acier qu’à la fin des années 1990.
‘’L’ancien pont d’Ondres’’ ne sera plus guère entretenu après cette date et se détériorera jusqu’à devenir dangereux.
NB : nous recherchons des photos et des documents des années 1920 à 1980…..
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